mardi

Céline a écrit "Voyage au bout de la nuit", nous avons fait une promenade "aux boues du jour"!.

Velars la Cude, là, les voies d'accès serpentent parallèlement, tout d'abord le chemin des carrières, l'autoroute, puis la route départementale, le canal, le chemin de hallage, le chemin de fer et enfin les sentiers forestiers.

Sans être jusqu'aux "boues-tistes" nous n'aurions pas pu entonner "On dirait qu'ça gêne de marcher dans la boue ! "j'ai même entendu certains boues en train affirmer qu'on aurait du mal à joindre les deux boues, mis boue à boue tous ces boues rimés auraient plu à Raymond Devos ! Nous sommes à boue et pourtant, nous sommes loin d'arriver aux boues ! Certains ont participé à la nuit debout, nous nous sommes contentés "d'un jour de boue!"

Pourtant, les pluies incessantes de ces jours-ci n'ont pas dissuadé les marcheurs de prendre la route .... Cependant, sentes, sentiers, lignes, chemins et sommières étaient boueux à souhait : on entendait les expressions "c'est gaugé", ils ont revorché les chemins, on a "patraché dans la boue", c'est gaboré .

Il faut dire que la fange collait aux chaussures, que les flaques ornaient les chemins, que les ornières nous attiraient comme des patineurs qui évoluent sur la glace.

De chute ! Point ! Cependant chacun contrôlait le moindre pas, le moindre détour pour choisir le passage le plus adéquat.

De pluie ! Point ! Cependant chacun était équipé afin, le cas échéant, de se protéger d'une éventuelle pluie, giboulées ou averses soudaines.

Partis de la gendarmerie, nous sommes montés progressivement en direction du viaduc, puis par une longue ascension où nous avons dû nous arrêter quatre fois, nous sommes enfin arrivés sur le plateau calcaire, domaine des orchidées. Sur notre droite, en contrebas, Plombières. Le long d'une sommière boueuse, nous quittons le bois de champ Larran, d'énormes fourmilières jalonnent le chemin, nous passons non loin de la rente Fays, accessible depuis Velars.

De 260 mètres, nous passerons à 404 mètres d'altitude pour une dénivelée totale de 297 mètres. 13 Km parcourus en 4 heures moins 1/2 heure d'arrêt.

Crottés, les souliers boueux, les pantalons maculés de terre, fourbus, mais contents, les 19 randonneurs sont arrivés à bon port, fiers d'avoir une fois de plus surpassé leur limite et contents d'avoir pris un bon bol d'air en attendant la randonnée prochaine.

Le temps quelque peu agité de ce mardi a dû dissuader quelques marcheurs à ne pas venir. Quand Claudette est là, c'est qu'il fait beau !

C'est l'époque idéale pour découvrir de belles fleurs sauvages ! Partis de l'accrobranche, nous traversons la combe de Chambolle. Là, s'épanouissent l'aconite tue-loup, une renonculacée, dont seuls les bourdons avec leur longue trompe pourront polliniser les fleurs contenant des alcanoïdes. Cette plante très vénéneuse servait dans l'antiquité à empoisonner renards et loups, d'où son nom !

La silène enflée a fait son apparition et le gaillet (qui gratte) contient de la présure qui permettait de faire cailler le lait d'où le nom de "caille-lait".

Nous surplombons à présent la combe de Chambolle, le plateau calcaire fait apparaître maintenant de nombreuses plantes calcicoles. L'hippocrépis à toupet, jolies petites fleurs jaunes dont les graines ressemblent à des fers à chevaux. Le lotier caniculé, autre petite fleur jaune un peu plus grande devenant légèrement rougeâtre.

Sur le plateau calcaire , les asperges sauvages abondent, c'est le règne de la bugle rampante à tige quadrangulaire et poilue (certains ont fait des allusions passant de la morphologie végétale à la morphologie humaine !) elle contient du chicotin, c'est une plante myrmécophile, elle vit en association avec les fourmis qui disséminent ses graines.

Petite halte sous un soleil radieux sur la crête, là, nous avons pu observer l'ophrys boudon et plusieurs orchidées dont le nom vient du grec "testicules" allusion faite à la forme de leurs bulbes.

Le retour s'est effectué par les bois de Curley.

22 marcheurs, un temps splendide qui pourrait faire regretter à certains de ne pas être venus. 11 Kilomètres dans une nature qui explose de fleurs, de feuilles et de végétation luxuriante.

Montceau-et-Echarnant était le point de rendez-vous pour 34 marcheurs de Fenay-Loisirs-Culture. Cette première balade à la journée de l'année se présentait sous les meilleurs auspices.

Une température idéale, un soleil certes un peu timide mais plein de promesses. Après avoir parcouru 3 km parmi les cultures, nos pas nous ont menés à travers le bois de Loque aux sources de l'Ouche et de son captage, nous profitons un instant de la quiétude de l'ermitage et de l'oratoire Notre Dame de Presles situé à proximité.

Le tranquille sentier s'élève doucement vers la difficulté du parcours : la montée vers la grotte du Maquis. Le terrain est glissant, les mollets sont durs, les souffles se font courts, mais nous y arrivons tous ! Une plaque commémorative rappelle aux marcheurs l'histoire tragique de ce lieu à la fin de la de la dernière guerre.

Après cet intermède historique nous repartons vers Montceau-et-Echarnant. Il est déjà 12h 30, nous nous arrêterons au pied du moulin à vent magnifiquement restauré pour notre pique-nique repas tiré du sac . Les rires et la bonne humeur sont de la partie, les chevaux et les poney veulent se joindre à nous.

La journée n'est pas finie ! Le vent qui fait revivre de temps à autre ce moulin est maintenant capté par un parc d'éoliennes, auprès desquelles nous marcherons ensuite en nous dirigeant vers le village de Cussy-la-Colonne , petite commune de 60 habitants devant son nom à la présence d'une colonne romaine du 3 ième siècle.

Ce monument restauré, d'une douzaine de mètres paraît incongru dans ce paysage champêtre. Que commémorait-il ? Une bataille, un lieu de culte, une borne sur une ancienne voie romaine, l'habitation d'un dignitaire romain ? La question reste posée !

L'ancien tracé du chemin de fer (tacot de la vallée de l'Ouche) nous ramènera après cette journée à connotation historique à notre point de départ après 15.5 km.

Cette balade de la journée appréciée, semble-t-il, par tous au vu du nombre de participants demande à être renouvelée!