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Le blog de Fénay-Loisirs-Culture

La vieille école.

18 Novembre 2018, 17:28pm

Publié par fenay-loisirs

Comme à l'accoutumée, et pour la neuvième année consécutive, la dictée annuelle de Fénay Loisirs Culture s'est déroulée à la salle des fêtes de Fénay.

16 personnes ont pu se remémorer des accords oubliés, des règles enfouies dans les ténèbres du temps ......

Coup de coeur pour l'école des années soixante, notre école ......

Depuis,  l'écritoire vernissée a été remplacée par le tableau tactile, les effluves odorants d'encaustique par les feutres.

Petit clin d’œil nostalgique à notre petite école dont les souvenirs restent immarcescible.

Voici le TEXTE  :

LA VIEILLE ÉCOLE.

 

Quelles que soient les vicissitudes que lui ait réservées la vie, aucun de nous, jamais, n’oubliera ses années d’école primaire.

Aujourd’hui, bien sûr, l’encre bleu-noir ou bleu turquoise a remplacé l’austère encre violette, les anciens sarraus noirs ont fait place à des blouses gaies comme des arcs-en-ciel et aux porte-plumes /porte-plume a succédé une pléiade de crayons feutres bariolés et de stylomines. Néanmoins, cette école d’il y a quelque soixante ans revêt encore un charme suranné et presque attendrissant.

En bonne place trônait l’écritoire vernissée du maître, aux effluves appuyés d’encaustique rancie. Sur le mur plus ou moins décrépi, telle gravure, parfois toute écornée, affichait les unités de mesure, telle autre un foie sain près d’un autre, cirrhotique et plus loin se trouvait une carte de France ou s’entre-heurtaient/s’entreheurtaient les tons pastel et les coloris crus.

Rien n’eût empêché que se déroulât chaque jour l’impressionnant rituel de la dictée. Après que le maître, s’époumonant quelque peu, eut ressassé quelques astuces mnémotechniques, il déclamait solennellement les textes qui s’émaillaient de-ci de-là de subtiles chausse-trappes.

Ces charmants textes là nous emmenaient immanquablement vers des contrées bucoliques où volette le scarabée aux élytres dorés, tandis que le mufle des buffles halète sous la piqûre du taon qui les harcèle. Le soir, enfin, tous les écoliers, telle une volée de moineaux, s’égaillaient bruyamment. Mais chacun devait encore, ses pénates regagnés, s’attaquer à une kyrielle de devoirs et de leçons.

Autres temps, autres mœurs. Mais quelle que tu aies été, ô école de notre enfance, où se sont succédé tant de générations d’écoliers, ton souvenir dans nos cœurs se révélera à tout jamais immarcescible.

La vieille école.
La vieille école.
La vieille école.
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