Au gui l'an neuf
Première promenade dans les bois pour trente et un adhérents de FLC qui, coiffés de chapeaux de
réveillon, gagnent le château de Gouville par le chemin des buis. Ambiance joyeuse après les souhaits pour cette nouvelle année, on cueille quelques bouquets de gui, on gagne la Combe du
Pré, la source de Crosne et le sentier des combes qui croise celui des Bonbis.
Des pézizes orangées se distinguent sur les tapis de feuilles mortes, l'hiver est là, des fougères scolopendres résistent au
climat, l'humidité règne, il ne faut pas s'en plaindre. On remarque une belle cépée de quatorze tilleuls, on gagne le chemin stratégique puis on emprunte deux chemins interminables, boueux,
glissants, qualifiés "délicats" par les panneaux indicateurs: quatre chutes sans gravité mais bonjour pour la
délicatesse!
L' arrivée au bas du carmel coïncide avec la tombée de la nuit, il est temps de regagner les voitures. Le vent violent
n'atteint pas le groupe à l'abri des arbres; bien chaussé et bien habillé, on apprécie d'autant plus ce périple agréable de dix kilomètres.
organisé par :
photos dans l'album "c'est mardi" => Au gui l'an neuf
Petite approche botanique du gui,
C’est un sous arbrisseau épiphyte et hémiparasite, appelé bois de sainte croix, glu, vert du pommier…
C’est une plante sempervirente, qui est verte en toutes saisons !
Ce n’est pas un véritable parasite, c’est un semi-parasite, il ne dépend pas totalement de son hôte, il garde une certaine
autonomie, notamment au niveau de la fonction chlorophyllienne. C’est une plante dioïque, comme le houx, il existe des pieds males et des pieds femelles.
On le trouve sur beaucoup d’arbres fruitiers, pommiers, poiriers, cerisiers…sur les chênes, c’est exceptionnel d’ ou
l’importance que les druides accordaient au gui récolté sur les chênes. L’O.N.F n’en compte que quelques exemplaires sur le territoire.
Essentiellement pollinisé par les oiseaux, en particulier la grive draine. C’est grâce aux déjections qu’il peut pousser sur les
branches des arbres !
A noël et au jour de l’an, la tradition veut que l’on s’embrasse sous une branche de gui, symbole de prospérité et de longue vie
!
Au moyen-âge on souhaitait « au gui l’an neuf » au 19ème siècle « bonne et sainte année !,le paradis a la fin de vos jours !
»
En pharmacie il est utilisé pour ses propriétés d’hypotenseur, vasodilatateur, antiépileptique, diurétique
Guy Renard