balade mardi

La température s'est nettement rafraichie, un petit vent aigrelet souffle, mais il fait bon marcher et se retrouver dans une ambiance conviviale.

Ce jour, 36 marcheurs de FLC se sont retrouvés au parking du cimetière de Corcelles les Monts pour une balade de 11,5 Km autour du Mont Afrique.*

Le sentier ombragé nous mène à la fontaine du Naizou qui a été récemment réstaurée puis par une forte déclivité, au sentier de la combe Notre Dame. Des tapis odorants d'ails des ours nous accueillent le long du lit d'un ruisseau déja à sec.

Il n'y a plus de vent, le cheminement est agréable, nous laissons à droite le chemin vers le col de la Miale, et celui du col de la Toppe.

Nous allons maintenant devoir remonter ce que nous avons sportivement descendu.

Une halte au soleil et à l'abri du vent peu avant Flavignerot nous permet de nous requinquer avec quelques douceurs tandis que l'un d'entre nous profite des talents de masseuse de l'une de nos infirmières!

Nous traversons Flavignerot, par le sentier bleu, en passant à proximité du camp de César et d'anciennes fortifications de la guerre de 1870, couvertes de tags ( expression contemporaine d'un art pictural décadent!!)

De très beaux points de vue sur la vallée de la Saône, (mais pas sur le mont Blanc) jalonnent notre retour vers notre lieu de départ.

Le Mont Afrique

Ce nom de manque pas d'intriguer le visiteur, en pleine Bourgogne, pourquoi est-il associé à l'Afrique ? et bien une légende fait référence à l'occupation par des légions romaines, comportant des troupes africaines (8e légion appelée Africana), confortée par les fouilles ayant permis de mettre à jour un reste de campement "Camp de César" et des monnaies gauloises et romaines.
On y trouve aussi la présence de forts de la deuxième ligne du système de défense de Séré de Rivières, construits après la guerre de 1870.
Puis c'était ici que le premier phare terrestre a été construit, ce puissant phare permettant la navigation aérienne inauguré le 28 avril 1925.
Le mont Afrique est un lieu de promenades favori des dijonnais, son chemin de Ronde, et les barres rocheuses y sont nombreuses, superbes randonnées au programme.

Le petit vent printanier quelque peu frisquet n’a pas dissuadé nos fidèles marcheurs à se lancer dans l’ascension d’une petite combe sans nom, méconnue du public, mais oh combien pittoresque et sauvage !

Après avoir contourné l’ancien champ de tir, nous empruntons le sentier Félix Batier, que nous laisserons très vite, pour nous hisser, lentement, respectant notre rythme cardiaque, vers le sommet.

La petite combe serpente, jonchée de mousse et de lichens, après deux mini escalades, nous grimpons allégrement vers le plateau, après s’être dit " Yes we can " ce fut un véritable festival de Cannes, la valse de Strauss sans cannes, Walls et Strauss-kahn ! Chacun a pu éprouver ses forces et même les surmonter.

La pelouse calcaire s’offre maintenant à nos yeux, pas un bruit, mais du buis, ce sont des buis qui courent ….. Chacun pourra en prendre quelques rameaux, c’est l’école buissonnière. Retour vers le sentier des Crêtes, petit passage dans la Combe Saint-Martin où l’ail des ours règne en maître, le sentier bleu et blanc nous ramène sur les hauteurs de Brochon, en contrebas la vie s’active, les damiers jaunes du colza dominent dans le vert des champs cultivés, les bourgeons de la vigne éclosent, la vie sourd lentement, annonçant le printemps avec son cortège de fleurs et de couleurs enchanteresses.

Une marche au compteur FLC, 10,5 km, 37 participants, encore une journée de partage, d’effort momentané, mais de plaisir dans l’instant, de communion avec une nature riche et splendide … qui nous émeut chaque jour.

Au cours de notre pérégrination, nous avons pu admirer :

La polygale vulgaire ou laitier commun, famille des polygalacées, petites fleurs bleues en grappe, le nom du genre en grec signifie « beaucoup de lait ». On croyait que les vaches ayant mangé des polygales donnaient plus de lait. La plante contient des saponines.

La gesse de printemps ;  c’est une papilionacée, lathyrus vermus, caractéristique par sa tige quadrangulaire. Petite fleur rouge puis bleu sale.

Le sorbier torminal : allouchier, c’est un arbre, sorbus aria, c’est une rosacée caractéristique par ses feuilles elliptiques, brillantes dessus, feutrées de blanc dessous.

55 marcheurs....Record battu ! Non ! ce n'est pas un poisson d'avril !

Le beau temps explique sans doute, l'afflux des forces vives de FLC !

La longue caravane s'est dirigée du centre du village vers l'adret du mont Chauvin, par un agréable chemin.

Nos pas nous mènent à Pralon, petit village de 70 habitants. La chance est avec nous, nous avons pu visiter l'église (habituellement fermée)bénedictine fondée en 1142 par Bernard de Clervaux.

Il ne reste de ce lieu, que cette église et les pierres tombales des abbesses s'étant succédées dans ce monastère.

Le déclin de cette abbaye serait dû en grande partie à la gestion calamiteuse de sa derniere abbesse Charlotte de Bussy Rabutin, fille du célébre Bussy Rabutin bien connu des Bourguignons.

Une courte montée nous ramène à notre point de départ par la forêt de Mâlin (,nous n'avons pas vu ce dernier!).

Notre halte traditionnelle nous permet de profiter d'un magnifique point de vue sur le château de Mâlain, au premier plan, et des falaises de Baulme la Roche au second .

La courte mais raide montée qui nous mène à la grille du château, nous permet de nous rendre compte de l'avancement des travaux de restauration.

Point de sorcières, point de sabbat tout au long de ce circuit de 10,5 km accomplis sans pertes et incidents malgré le nombre de marcheurs !

Balade dans les Côtes et Hautes-Côtes de Nuits-Saint-Georges

35 marcheurs de FLC démarrent de Nuits. Il fait gris. L’horizon est bouché. Le nez de
quelques adhérent(e)s aussi. La balade se fait tranquillement le long de la rivière légèrement
tumultueuse. On entend bien le bruit de l’eau, c’est comme l’appel….du Meuzin. Certains participants
se souviennent très bien de la dent (de lait ou de sagesse ?) perdue dans cette charrière par une
marcheuse en 2012.
On grimpe dans la forêt par une sente très raide, la tête dans le guidon, le souffle court, les
mollets tétanisés, les queuches anesthésiées. En haut, les premiers arrivés doivent durer. On attend
les plus fatigués. A l’arrivée sur le plateau, l’effort est récompensé par un beau point de vue sur les
villages de Chaux et Concoeur, le vallon du Meuzin et même Bévy au loin. Un chien nous jappe
dessus. Il ne faut pas l’arguigner car il pourrait nous niaquer.
Un beau sentier blanc nous mène à côté de la grande antenne de télévision (151m de haut),
émetteur de Dijon-Nuits pour la TNTB : Tout Nu Tout Bronzé, mais non : Télévision Numérique
Terrestre Bourguignonne. On pense aussi à une gigantesque seringue pour colosse ou géant. On
traverse le vignoble des Dames Huguettes.
Quelques anémones sylvie ou des bois, violettes, muscaris à grappe ou des vignes, coucous
et anémones pulsatiles ou coquerelles et pulmonaires en fleur. Un vent assez frais souffle. On a les
doigts bigots et on endure même nos polaires. Au moins on ne sentira pas le migué en rentrant à la
maison.
Arrêt quatre-heures sur table et rondins d’un parcours sportif. Thé, café, gâteaux, pain
d’épices que l’on trouve en feurgonnant dans le sac. Et aussi prunelle avec cassis. La tête nous
tourneboule un peu. Le Mont-Blanc est parfaitement visible sur...les tables d’orientation.
Quoiqu’avec un peu d’imagination, là-bas au loin, on pourrait penser que cette crête enneigée.…
Nous rejoignons les Poulettes, pas nos dames, mais des vignes classées 1er cru. On suit le
sentier Félix Tisserand, astronome, professeur d’astronomie mathématique. Ce n’était pas un beutier
mais une « tête ». Alain prend un raccourci à ses risques et périls. Les dames s’affolent et craignent
pour lui. C’est normal, dans leur jeunesse, elles n’ont pas été des gamins qui joupillonnaient mais de
douces et tendres gamines qui jouaient à la marchande.
Nous passons sous le Château Gris (toit en ardoises) construit en 1815 pour donner du
travail aux déshérités. La météo nous a raconté des menteries. On a eu ni beurée ni garot pendant
notre balade de 11 km organisée par Bernadette et Robert. Nous retrouvons la civilisation et la ville.

Les mots du « parler bourguignon » employés dans ce compte-rendu et celui du mardi 11 mars sont de Bourgogne en général mais quelquefois plus familiers en Côte-d’Or et en Saône-et-Loire.
queuches = cuisses                               durer = patienter
japper = aboyer                                    arguigner = exciter
niaquer = mordre                                  coucous = primevères
bigots = engourdis r                              endurer = supporter
migué = moisi                                        tournebouler = tourner la tête
feurgonner = fouiller                             beutier = peu intelligent
joupillonner = jouer                               menteries = mensonges
beurée, garot,                                        garreau = averse.