Balade en forêt de la Grange Neuve
L'Hiver se meurt et, déjà, le printemps laisse pointer ses premiers bourgeons,
laissant augurer l'arrivée imminente d'une douceur tant attendue ...
Ils étaient 27 marcheurs de F.L.C à fouler la fange, épaisse et collante, dûe au dégel des jours derniers dans la forêt
domaniale de la Grange Neuve !
Les feuillus dénudés se dressent avec hardiesse vers des cieux embrumés, de-ci, de-là une plantation de "chênes tauzin",
marqués de bleu au flanc nous laisse supposer qu'il s'agit d'une forêt cultivée par régénération naturelle, la glandée du printemps ensemencera le terrain, donnant naissance à de nouveaux "brins"
grâce à des éclaircies tous les dix mètres qui permettront un épanouissement plus facile. Ceux-ci finiront vraisemblablement en pâte à papier. Et, peut-être qu'un jour, le livre que vous lirez le
soir à la chandelle, ou votre carte de voeux proviendra de l'un d'entre eux !....
Les feuilles mortes de l'automne, non encore décomposées, voltigent sous nos pas pressés. Au loin, la silhouette un peu floue
d'une maison forestière se détache sur un fond de ciel légérement embruiné. Villebichot n'est pas loin, enfin cette fine bruine nous a épargné et le moral repart.
Au loin, un céréalier répand des ammonitrates sur une emblavure d'orge d'hiver dont la superfie incommensurable ne prend fin
qu'à l'horizon.
Soudain, un héron blanc, au long cou, après un vol plané tournoie et se pose non loin de nous, près d'un ruisseau en quête de
quelque frugale nourriture, devenue de plus en plus rare avec le froid persistant des jours derniers.
Déjà, le retour s'annonce, après un peit pont laissant une frênaie sur la droite, une peupleraie sur la gauche. A présent, il
ne nous reste plus que le souvenir du co-partage d'un moment de bonheur intense et éphémère à la fois. Ce qui pourrait bien en faire le diction de F.L.C "aimer faire l'éphémère" ou "faire aimer
l'éphémère".
organisé par :
photos dans l'album "jeudi en promenade" => Savouges