C'est toujours un réel plaisir de vous faire partager ces sentiers découverts, dans un environnement proche (Patick D, André, Gérard, Edith), tantôt « sur la côte » ou Val-Suzon, malgré les contraintes du moment... Hier Mardi 16 Mars, malgré une météo incertaine vous étiez toutes et tous présents, pour partager ce moment de rencontres, ce qui était fort sympathique, merci a vous...
Départ de Corcelles les Monts pour rejoindre, par un sentier assez raide, le chemin de ronde qui ceinture tout le mont Afrique, offrant ici et là de belles perspectives.
Le Mont Afrique culmine à environ 600m, il offre une vue imprenable sur Corcelles-les-Mont, les prémices de la Vallée de l’Ouche avec notamment la statue de Vierge à l’Enfant du monument à Notre Dame d’Étang, culminant sur la montagne du même nom et l’imposant viaduc ferroviaire de Velars-sur-l’Ouche, nous continuons ce sentier qui rejoint le village de Flavignerot , de la nous terminons notre boucle, par un chemin escarpé a flan de coteau non loin de la fontaine du Naizou
Le saviez-vous :
Le Mont Afrique, situé à proximité de Dijon, est symbolisé par une imposante tour de télécommunication qui est visible depuis des kilomètres côté plaine mais aussi depuis nombreux points de vue dans les Côte et Hautes Côtes de Nuits. Son sommet culmine à 600 m (ce n’est pas le point culminant de la Côte d’Or !) mais sa route s’arrête au pied de la tour de télécommunication à 595 m. De par sa position, il est possible par temps clair d’apercevoir le massif du Mont-Blanc, situé à environ 215 km au Sud-Est.
Au lendemain de la défaite de 1870-1871, Dijon fait partie des villes choisies pour constituer une deuxième ligne du système de défense de Séré de Rivières. Un ensemble de forts est construit tout autour de l'agglomération entre 1875 et 1883. Le mont Afrique abritera l'ultime point de résistance. On dresse en 1878 et 1879, un réduit pour 600 hommes entouré de plusieurs batteries (dont une partie sur Corcelles-les-Monts). Appelé réduit Lambert dans le système Boulanger de 1887, il comprend un poste de communications optiques à héliographe communicant avec les forts alentours. Un fossé avec escarpe et contrescarpe, parfois recouvertes de pierres, protège le fort qui mesure environ 60 mètres sur 40. Pour défendre les flancs, des tourelles de tir marquent les angles. On aperçoit à travers l'une d'entre elles, le souterrain en ruines de communication avec le centre du fort. Un pont fixe enjambe le fossé. Le site est à présent occupé par un chenil de la police municipale dijonnaise. Trois batteries en ruines autrefois commandées par le réduit central, subsistent sur le chemin de ronde du Mont Afrique. On repère également les bornes militaires délimitant le territoire de l'armée. Il faut imaginer le terrain dégagé de sa végétation pour comprendre la direction des tirs possibles depuis les plates-formes de trois batteries. Un amer, point de repère fixe facilement identifiable, est ajouté plus tard pour la navigation aérienne. En 1924, on érige à sa place un puissant phare inauguré par le maire de Dijon, Gaston Gérard et le général Jacques-Théodore Saconney en 1925. Il sera le premier phare terrestre de grande puissance, pour les avions qui progressent alors à vue. Le phare se trouve au croisement des routes Paris-Suisse-Italie et Paris-Méditerranée. Sa portée moyenne de 150 km, pouvait être doublée par temps clair. Il était même, dit-on, visible dans certaines conditions jusqu'à 400 km depuis une altitude de vol. Huit lentilles de deux mètres de diamètre, d'une puissance d'un milliard de bougies, illuminaient le ciel toutes les dix secondes. En 1946, le phare est mitraillé par un avion américain et le mécanisme détruit. On le remplace en 1946 par quatre nouvelles lampes, d'une puissance de 40 000 Watts chacune, équipées de lentilles de 1,70 m de diamètre. Désuet avec l'arrivée des nouvelles technologies, le phare est vendu en 1961 pour être détruit. Il n'en reste que la partie basse, plantée sur l'ancien fort de 1879. Ce phare est évoqué dans le livre : Cerises à l'eau-de-vie et faux billets.
Deux grandes tours de télécommunications en béton se dressent maintenant sur le Mont Afrique. La liaison hertzienne Dijon-Strasbourg fut inaugurée officiellement le 23 février 1952 grâce à un jeu d'antennes implanté sur un pylône métallique provisoire. Il fut remplacé par un relais hertzien haut de 65 m en 1953. La seconde tour, construite au début des années 1970, atteint 74 m.
André Beuchot
* Extrait de « vivre en côte d’or » Écho des communes : Flavignerot ICI
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Corcelles-les-Monts : ICI
*Le Mont Afrique : L’exotisme du toponyme (pour lequel on ne trouve pas forcément l’origine exacte) ferait vraisemblablement référence à un corps auxiliaire des légions romaines, constitué de troupes africaines, qui aurait stationné à cet endroit lors de la bataille dite « de Dijon » qui précède celle d’Alésia en 52 av.